Je me suis dirigée vers le Laos, poursuivant mes rencontres et tissant des liens. Ma prochaine aventure consistait d’acheter une barque longue et étroite avec quatre personnes venant des quatre coins du monde. Nous prévoyions naviguer sur un tronçon d’une petite rivière se jetant dans le Mékong. Les locaux nous pensaient fous. On l’était sûrement un peu ! 

Peu de temps après notre départ, nous sommes tombés sur des rapides, et une roche a abîmé l’hélice. Alors, nous avons dû arrêter dans un petit village isolé, encore jamais visité par des touristes, pour faire des réparations.  

Malgré la grande pauvreté, les différences culturelles et la barrière de la langue, les villageois nous ont accueillis chaleureusement. Trente minutes plus tard, on nous accueillait dans une toute petite hutte, entourés de tous les villageois. Ils étaient entre 30 et 40, adultes et enfants confondus, curieux de découvrir ces étrangers.  

Dans cet espace confiné, un silence complet régnait, comme si le temps s’était arrêté. Notre périple en bateau s’est achevé à Paksé, une ville située au sud du Laos. Quelques jours plus tard, je quittais la troupe pour franchir la frontière Thaïlandaise. 

La barque… embarque, on ira pas vite!

Personnage sur une barque au coucher du soleil, portant un chapeau conique, avec un arbre seul sur une petite île ou mur de végétation dans un lac calme.